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#6 - Statut juridique : comment faire le bon choix ?

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Présenté par Thomas FONDEVILA, Président du Groupe ERECApluriel, & Gautier BOISSEAU, Expert comptable associé et directeur général du groupe ERECApluriel.

Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau podcast ERECApluriel. J’ai le plaisir d’accueillir Gauthier Boisseau avec qui je travaille depuis plusieurs années maintenant. Il est directeur général du groupe ERECApluriel et expert comptable associé en charge en particulier de la zone Nord Bassin sur le bassin d’Arcachon. Et aujourd’hui on va avoir un échange sur le statut juridique des entreprises et de nos clients.
Et quelle est la bonne forme juridique pour que nos clients puissent exploiter leur activité dans les meilleures conditions, que soient comptables, fiscales et juridiques ? Bonjour Gauthier.


Bonjour Thomas. Oui, tout à fait. On a la chance d’accompagner beaucoup de créateurs et c’est une question qui est assez récurrente, qu’on nous pose très régulièrement. Alors c’est vrai dans la vie d’un expert comptable, dans les rencontres qu’il fait auprès de ses clients ou de ses prospects, la première question qu’on a un créateur ou même un client qui veut créer une nouvelle filiale dans ces entreprises.

 

Il se pose toujours d’abord évidemment la question de l’activité qu’il va développer, bien entendu, mais il nous pose souvent la question Mais quelle forme juridique ? Je vais choisir laquelle est la plus adaptée à mon ma nouvelle activité ? Gauthier Comment je fais ? On m’a parlé de la SA de la SARL, etc. Qu’est ce que tu en penses Et comment toi tu fonctionnes dans un entretien de démarrage avec un nouveau client ou un prospect pour le dire ?

 

Et comment tu arrives à ce choix dans l’approche et dans l’échange au début ? Alors très souvent, les clients qu’on rencontre arrivent avec des croyances parce qu’ils ont entendu de leur voisin, d’un ami entrepreneur, de quelqu’un de sa famille que tel ou tel statut est le meilleur. La première chose que je voudrais leur dire, c’est que le statut, il est spécifique à eux mêmes et à leur projet, pour des dimensions de protection sociale, de l’investissement personnel et à leur projet, parce que leur projet est très certainement différent de celui des autres.

 

D’accord. Donc donc ils vont exprimer leur projet et en fonction de peut être de la taille de leur projet, s’ils sont déjà entrepreneurs, il va y avoir différentes formes juridiques de possibilité qu’ils exploitent leur entreprise. Donc est ce que tu peux les brosser entre l’entreprise individuelle et société puisqu’on sait qu’après il y a des statuts de société ? C’est quoi les grandes familles pour qu’on comprenne ?

 

En effet, il y a plusieurs grandes familles. Il y a tout d’abord l’entreprise individuelle qui se décline en fait, en deux parties la micro-entreprise ou l’auto entreprise qu’on entend beaucoup, dont on entend beaucoup parler entreprise individuelle, classique ou réelle. Il y a les formes de société, des formes de société, il y en a beaucoup, mais il y en a deux principales qu’on retrouve le plus souvent, qui sont la SARL avec sa forme un seul associé, le EURL et puis la SAS.

 

Petite précision là dessus, quelques statistiques sur sur justement ces formes de sociétés. L’INSEE a sorti donc en 2023 ces statistiques de création d’entreprise. Il y a eu plus d’un million d’entreprises créées en 2023, 1 051 000 € exactement, dont plus des deux tiers 667 000 € qui étaient des micro entreprises et ensuite des formes, deux sociétés SARL, S.A.S et autres sociétés. Donc sur les 270 000 sociétés créées il y a deux tiers qui sont SAS 25 % qui sont des SARL.

 

Et puis pour les autres sociétés, on fait un prix à l’entreprise individuelle classique 114 000 entreprises. Donc on voit quand même qu’il y a une concentration assez forte vers l’auto entreprise qui a été notamment créée pour permettre justement pour accéder davantage à l’entrepreneuriat. Ça touche un plus grand nombre ou alors l’auto entreprise. Concrètement, pourquoi il y a autant de gens qui se lancent en auto entreprise ?

 

Pourquoi pas ? C’est plus simple, ça coûte moins cher. C’est quoi ? Pourquoi il démarre comme ça et pas par une société immédiatement ? Alors il y a plusieurs avantages. Il y a aussi certains inconvénients, mais il y a plusieurs avantages d’abord, qui sont la simplicité de création, qui sont le coût de création, puisque quelqu’un peut se créer pour un coût nul, quasi.

 

Et enfin, ça concerne deux types de public. Ça peut être un public de personnes qui veulent créer une petite activité complémentaire à leur activité principale, le salarié par exemple. Et puis un public qui veut aussi tester son marché, qui se lance dans une nouvelle aventure et qui veut voir si ça prend avant de peut être se développer vers des formes plus structurées de société.

 

D’accord. Donc ce qui est très simple à la création, puisque pour le coup, il ne passe pas par notre cabinet, il se crée. Je crois qu’il y a un site internet qui est dédié aux auto entrepreneurs, donc il n’y a pas de statut comme on dit à rédiger. On est, on peut créer sur Internet.

 

Et je crois également que après, sur un plan du fonctionnement, c’est plus simple, que ce soit sur un plan du paiement de l’impôt ou de la vie juridique de l’entreprise. Tout à fait. D’un point de vue administratif, c’est extrêmement simplifié. Cette partie administrative se concentre. Il faut déclarer son chiffre d’affaires par mois ou par trimestre, et les cotisations sociales se calculent automatiquement et sont prélevées.

 

Et donc il n’y a pas de comptabilité approfondie à tenir. Il n’y a pas, en fonction des seuils de déclaration de TVA à effectuer, il y a un certain nombre de contraintes administratives qu’on n’a pas dans ce statut là. Et alors, tu disais tout à l’heure Mais il y a évidemment des limites plutôt que des inconvénients. Quand c’est que ton client, tu lui dis Bah maintenant, il faut changer, il faut évoluer vers une vraie entreprise, à quel moment et quelle est la conséquence pour lui sur un plan de son bénéfice fiscal, de son impôt ?

 

A quel moment tu lui dis ça ? Il y a des seuils, il y a des choses. Alors il y a plusieurs indicateurs. D’abord, il y a des seuils légaux. En effet, quand on dépasse un certain volume d’activité, un certain chiffre d’affaires, on ne peut plus être dans ce statut de micro-entreprise. On doit basculer forcément vers un système qu’on appelle réel.

 

Donc soit en entreprise individuelle classique, soit vers une société. Donc il y a déjà réglementairement cette impossibilité là, et après il y a tout simplement le coût de charges sociales et d’impôts qui, au bout d’un moment, peut devenir moins intéressant que d’être dans un système réel. Même si on a, on a les contraintes administratives qu’on a indiquées tout à l’heure, les indicateurs qu’on peut avoir par rapport à ça.

 

Quelques indicateurs. C’est à partir du moment où on commence à avoir des charges fixes, ou en tout cas un certain nombre de charges. On peut se questionner sur l’intérêt de ce statut, puisque ce statut, le paiement des charges, est basé sur le chiffre d’affaires et non pas sur le bénéfice. Donc si vous avez beaucoup de charges, vous avez peut être peu de bénéfices et vous pouvez vous retrouver avec beaucoup de charges sociales à payer.

 

Donc les charges, ça peut être des charges multiples, ça peut être un camion pour l’artisan, ça peut être un bureau pour un indépendant, ça peut être avoir besoin d’embaucher quelqu’un. Les charges peuvent être de multiples manières, mais du coup, ça aussi c’est un second indicateur. D’accord ? Oui, effectivement. Donc tu parlais de recrutement. Donc en fait, quand une entreprise, commence à évoluer, que ce soit en terme de chiffre d’affaires ou là on dépasse des seuils, donc on peut plus être en auto entreprise ou d’engagement de dépenses qui ne viendraient pas diminuer l’impôt puisque l’impôt dans l’entreprise est forfaitaire, on change de statut.

 

Donc là, deux solutions s’offrent à nous soit aller en entreprise individuelle ou réelle, comme tu l’as dit, on va déduire les charges d’exploitation, mais avec un engagement personnel qui est toujours assez fort puisque l’entreprise, elle se confond avec vous sur un plan fiscal ou alors vers des entreprises, des sociétés comme on va en parler ensuite, où il y a en fait une enveloppe fiscale et juridique qui est propre à l’entreprise et qui n’est plus liée à ta propre personne.

 

Puis il y avait aussi, effectivement, ce qu’on se disait en amont du rendez vous, c’est qu’il y a aussi la notion d’association, d’encadrement. On va être plus nombreux, enfin au moins deux associés. Il faut mécaniquement avoir une société. Ça, c’est souvent un déclencheur aussi. Oui, effectivement, il y a aussi le fait du volume d’affaires à réaliser si on veut, si on doit faire appel à la banque, par exemple pour lever un emprunt, parler de micro, ce sera plus délicat en micro-entreprise d’aller chercher un emprunt que dans un système réel.

 

Tu as parlé de l’association, il y a le volume d’activité et après un autre élément qui rentre en ligne de compte aussi, c’est le statut du dirigeant, son statut social d’accord, qui peut être un autre critère aussi. La protection sociale du dirigeant peut aussi être un autre critère d’évolution de son statut. Tu peux préciser un petit peu ça sur la donc l’entreprise individuelle.

 

Donc là on quitte l’auto entrepreneur, on est en entreprise individuelle. Donc là effectivement on précise, nous un peu sur un plan fiscal et protection sociale du dirigeant, est ce que ça veut dire Et par rapport à ça, et là on commence à rentrer dans le monde de la société à l’impôt société Quelle est la différence de fonctionnement simple entre l’entrepreneur individuel et le dirigeant qui va être en entreprise ?

 

Sur un plan personnel ? Alors, d’un point de vue fiscalité, l’entreprise individuelle a l’impôt sur le revenu puisque depuis peu de temps on peut même être à l’impôt société en entreprise individuelle. Mais l’entreprise individuelle a l’impôt sur le revenu. Il y a une transparence fiscale avec eux, avec la société et donc le bénéfice de la société. Quelle que soit la rémunération prélevée, est reportée sur la feuille d’impôts du contribuable et ils payent l’impôt en direct dessus.

 

L’avantage de ce système, c’est une certaine transparence et simplicité vis à vis de l’imposition. Le risque, c’est notamment quand il y a des fluctuations d’activité. Vous faites une bonne performance, vous avez un très beau bénéfice et vous n’avez pas la possibilité d’arbitrer votre rémunération puisque tout le bénéfice va supporter l’impôt sur le revenu. Ça peut être une première limite.

 

La deuxième limite, c’est notamment quand on a besoin d’investir, de mobiliser de l’argent. Donc on ne va pas sortir de son activité professionnelle qu’on va utiliser pour son développement d’activité professionnelle. Et bien il va falloir générer du bénéfice et on va être taxé dessus comme une rémunération. Et ça, ça coûte extrêmement cher. Donc ça, c’est l’entreprise individuelle. L’impôt sur le revenu, c’est vrai qu’on l’a, on la voit de moins en moins et on oriente de plus en plus nos clients vers l’impôt société, soit sous forme d’entreprise individuelle, soit sous forme de société.

 

Donc sur la partie société, à partir du moment où notre client a dépassé certain seuil d’activité ou souhaite effectivement déduire ses charges réelles ou en termes de TVA, un intérêt aussi avoir une activité soumise à TVA pour la déduire et qu’on va vers les formes de société où il y a des statuts etc. Et on est un impôt société.

 

Il y a deux formes de société qui se détachent, on l’a vu dans tes statistiques puisqu’il y a à peu près 200 zéro nouvelles espèces par an et à peu près 200 zéro chaque année. Est ce que tu peux nous brosser simplement le fonctionnement fiscal de ces sociétés ? Donc lancer cartes dirigeants et également la partie le fonctionnement juridique ?

 

Et est ce que toi dans les deux il y en a une qui gère dans lesquelles tu vas plus et tu conseilles tes clients de retenir ? Oui tout à fait. Alors d’un point de vue juridique, SARL et S.A.S. La différence est le niveau statutaire. Une SARL a des statuts beaucoup plus normalisés, standardisés et une SAS a des statuts beaucoup plus libres, avec la possibilité d’intégrer un certain nombre de clauses particulières et notamment quand on a de multiples associés, quand on a besoin de faire appel à des investisseurs.

 

Ce profil de projet, la SAS est plus adaptée puisqu’elle permet de mieux encadrer statutairement un certain nombre de pratiques sur la partie fiscale. En terme de fonctionnement interne, qu’on soit en SARL ou SAS, c’est le même fonctionnement. On est deux de de droit à l’impôt sur les sociétés. Il y a une petite particularité sur la SARL de famille, c’est très particulier et après il y a par contre une différence au niveau de la perception des dividendes entre ces deux structures.

 

Dans une SAS, lorsqu’on perçoit des dividendes, qu’on soit le dirigeant ou un simple actionnaire, on est taxé au PFU à 30 % d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux quand on est associé de SARL. Ben ça dépend si on est gérant majoritaire ou pas de la structure et si on est gérant majoritaire. Les dividendes sont soumises à charges sociales comme elles sont traitées en fait comme un complément de rémunération dans certaines conditions.

 

Donc ça, c’est une différence fiscale. Et après il y a surtout une grande différence au niveau de ces deux structures, c’est le statut social du dirigeant. Dans le cas d’une SARL, les travailleurs non salariés dans le cadre d’une essaie, si les travailleurs assimilés salariés, ça change quoi ? Ils ne payent pas le même niveau de charges sociales dans une structure et dans l’autre et il n’a pas les mêmes, la même protection, les mêmes garanties sociales.

 

Dans une structure comme dans l’autre. Tu me questionnais aussi sur mon préféré, ma préférée. En fait, c’est plutôt. Ça dépend évidemment du projet, ça dépend de l’entrepreneur, ça dépend tout un tas de questions qu’on pourra lui poser. Ce que je constate, c’est que je conseille plus souvent des SARL que des SAS.

 

Tout simplement. Probablement par rapport à mon profil de client. Et puis parce qu’on constate quand même que le coût social sur la rémunération des dirigeants est quand même nettement plus faible dans une SARL que dans une SAS, et ce n’est pas l’unique raison. Mais cette raison là pèse notamment dans le lancement des projets où l’entrepreneur a besoin de maîtriser ses coûts au mieux.

 

Moi, je commence. On constate un peu Est ce que la SARL, après l’autre entreprise dans l’entreprise individuelle, n’est pas le statut suivant ? Comme s’il y avait une évolution ? Tu vois un petit peu à la mode hommes préhistoriques. C’est à dire qu’après tu as la SARL où effectivement le statut du dirigeant fait que les charges sociales sont plus basses pour le gérant qu’on appelle un gérant de SARL.

 

Mais il y a une moins bonne couverture sociale aussi. Et la couverture sociale, on pourra également la renforcer avec des protections complémentaires. Et après on a la SAS où effectivement il y a un statut du dirigeant qui est un président, qui n’est plus un gérant qu’un président avec un coût plus fort de protection. Donc en gros, c’est quoi la protection sociale ?

 

Les trois blocs santé, prévoyance, retraite. Voilà donc qui va payer plus cher. Mais il aurait meilleure protection dans sa SAS normalement, il aura une meilleure protection à un coût quand même assez fort en comparaison d’un travailleur non salarié, donc gérant d’une SARL qui pourra prendre des contrats complémentaires sauf problématiques de santé importante qui devrait quand même rentrer dans ses frais en terme de garanties et de coûts.

 

Oui, ça c’est important de le préciser parce que parfois il y a des dirigeants qui ont malheureusement des problèmes de santé et qui ne peuvent pas être pris dans des complémentaires en SRL, alors qu’en fait c’est exactement, ça peut faire partie des critères. Je parlais au départ, on va questionner l’entrepreneur sur son projet, sur comment il voit son entreprise, mais on va le questionner aussi sur lui, sur ses antécédents de santé, pas dans le détail, mais lui demander s’il a eu des gros pépin de santé parce que ça peut faire partie des critères.

 

En tout cas, c’est les critères qu’il faut prendre en compte et ça peut faire partie des critères qui font basculer notre conseil dans une direction plutôt que dans une autre ou qui est tout à fait. Et donc effectivement tout à l’heure évoquée dans la SAS, peut être des options juridiques ou des possibilités juridiques qui sont plus larges.

 

Effectivement, nous, on rencontre parfois dans les SAS, quand on veut faire par exemple des droits financiers différents ou des choses comme ça, c’est aussi plus courant comment les entreprises qui grandissent en fait, mais il y a exactement qui grandissent, qui font appel parfois à des associés, des investisseurs, des associés tiers qui vont amener de l’argent, qui vont, qui vont attendre un retour sur investissement.

 

Et donc en effet, il y a des possibilités juridiques comme tu viens de l’évoquer, qui sont plus larges ou qui, outre la forme juridique, est ce que pour les créateurs du comment, tu as d’autres conseils sur peut être, je ne sais pas où, c’est aussi qu’on y va, comment ça se passe l’immatriculation de la société ? Où c’est qui avait domicilié ce qu’on peut chez soi.

 

S’il y a des questions plus larges, on est un peu éloignés de la forme. Mais s’il y a des choses que tu évoques avec eux, comment, où c’est concret, sa société, le capital social, Chose simple que tu peux conseiller aux. Oui, tout à fait. Alors tu parlais par exemple parlons du capital social. Combien ? Mais qu’est ce que je dois mettre comme montant ?

 

Alors ? Le montant, il doit être adapté au projet et à la cohérence du projet et à la cohérence de l’information qu’on veut faire passer aux tiers aussi. Vous avez un projet, vous avez un investissement de départ de 10 000 €, vous n’avez pas besoin de mettre un capital de 100 000 €. A contrario, votre projet nécessite un investissement de 1 million d’euros. Si vous mettez 1 000 € de capital, il va certainement y avoir une problématique de crédibilité vis à vis d’un banquier, vis à vis d’un tiers sur ces sujets là.

 

Tu parlais de domiciliation. Pour les propriétaires qui peuvent se domicilier à leur domicile. Pour les locataires, il faut avoir l’accord du propriétaire. Et si ce n’est pas le cas, il y a des sociétés de domiciliation qui peuvent entrer en ligne de compte pour permettre à l’entreprise de se lancer quand même. D’accord, sachant que nous on fait la domiciliation d’entreprise, les cabinets.

 

Donc on peut avoir des gens qui sont l’entreprise et domiciliés à l’adresse de notre cabinet, d’accord ? On reçoit leur courrier en légère et et c’est l’adresse de leur siège social. Question Si on ce qu’on se trompe de forme sociale, est ce que Alors est ce que c’est grave ou pas ? Et est ce qu’on peut changer ?

 

Eh bien c’est grave, ça dépend le coût que ça va représenter. En fait, c’est changeable, tout est transformé. Ça, c’est la première chose. On peut évoluer et d’ailleurs le projet peut amener à évoluer en cours de vie, des fois dans un sens, des fois dans l’autre. Des fois on est parti trop large, on revient plus bas et à l’inverse, des fois on se développe et donc on a besoin de transformer son activité.

 

On peut évoluer. Il y a tout un tas de dispositifs juridiques, fiscaux qui permettent d’accompagner cette évolution. Après, tout est une question de coût. Parfois, le fait de s’être trompé au démarrage, ça coûte. Si on se rend compte au bout d’un an, deux ans, trois ans qu’on aurait mieux fait d’être directement dans tel profil d’entreprise. Il va falloir se transformer, il va falloir faire des formalités juridiques, un certain nombre d’opérations, il peut y avoir des conséquences fiscales et donc il peut y avoir un coût.

 

D’où l’importance de bien calibrer son projet dès le départ. D’accord, effectivement. Donc rien n’est perdu, rien n’est définitif en fait, on peut évoluer. Donc en gros, changer la forme de sa société, etc. Petite question un peu plus provocatrice si je peux me permettre cette ci, si je crée une entreprise, monsieur par exemple, est ce qu’elle appartient à monsieur ou madame ?

 

C’est une question qui est importante. Se poser quand on crée l’entreprise, ça va dépendre de plusieurs choses. Ça va dépendre d’abord si vous êtes marié ou pas. Ça va dépendre de la provenance des fonds et ça va dépendre de votre régime matrimonial. Tous ces éléments mélangés font que, par exemple, j’ai donné un exemple, Monsieur souscrit au capital de SA, de son EURL, de sa SARL avec un seul associé à 100 %. 

 

C’est lui qui a 100 % des parts, mais il achète mais il est marié sous, sans contrat en dix sous la communauté réduite aux acquêts et il a utilisé de l’argent commun qui était sur le compte commun de Monsieur Madame. Alors certes, c’est lui l’associé, c’est lui l’actionnaire, c’est lui l’associé de l’entreprise, c’est lui qui va voter, qui va prendre des décisions en tant qu’associé.

 

Mais la valeur de l’entreprise, elle, sera commune. La valeur financière de cette entreprise en cas de vente, en cas de divorce sera commune et devra être partagée à 50/50. Donc il y a cette dimension là, en effet, qu’il faut bien mesurer lorsqu’on crée une structure dans quel cadre je suis et à qui appartient la valeur de mon entreprise.

 

C’est une question évidemment importante où on aurait pu parler aussi de la fin de l’entreprise, la dissolution. Si on arrête là dessus, je pense que les sociétés, et c’est à peu près sur le même régime pour ce qu’on appelle liquider une société, ce qui n’est pas si simple que ça. Pour le coup, c’est peut être plus compliqué de liquider que de créer.

 

Dans quelle mesure toi tu tu accompagnes les clients et comment ? Le cabinet c’est quoi l’organisation que vous avez au niveau du bureau du bassin d’Arcachon pour créer, pour accompagner les clients à la création ? Comment fonctionner alors pour accompagner un client dans la création ? D’abord, on le rencontre, on le questionne sur tous les sujets qu’on a pu évoquer avant.

 

Assez souvent, ça dépend du projet bien sûr, mais en parallèle de cette création, il y a un prévisionnel d’activité, il y a toute une dimension gestion. Est ce que mon projet est viable ? Quelles vont être mes charges ? Quels vont être mes besoins financiers ? Est ce que je suis capable ? Est ce que c’est moi qui les couvre en totalité ?

 

Est ce que je fais appel à la banque ? Donc, dans cette phase de création, il y a à la fois la dimension juridique, mais il y a aussi toute cette dimension modélisation financière de son projet où on les accompagne sur cette dimension là. Et finalement, la constitution de la société, l’ouverture de l’entreprise, un idiolecte, cela n’est que la conséquence du fait qu’on a validé le fait que le modèle économique présenté semble passer.

 

En tout cas, les prévisions le permettent et on crée la structure. Donc très concrètement, on va faire ce prévisionnel et ensuite on s’appuie aussi sur des juristes en droit, des sociétés en interne qui ont des compétences spécialisées justement sur toute cette dimension juridique qu’on pourrait questionner sur l’histoire du régime matrimonial que vous pourrez et questionner sur plein d’autres sujets, sur votre objet social, sur un certain nombre de clauses spécifiques que vous voulez mettre dans les statuts, etc.

 

Et qui vous accompagneront aussi pour rédiger au mieux ces projets de statuts. Et après donc on rédige les statuts pour être l’auditeur comprennent bien, on les explique au client, il va les signer avec lui ou avec ses associés, ou tout seul, et ensuite on les envoie au greffe. C’est ça ? C’est ou c’est que c’est garder tous ces documents formellement.

 

Maintenant, il y a un portail commun pour effectuer ça. Le greffe, lui, il va y avoir la création de cette structure et c’est la réception du cabinet qu’il en veut matérialiser cette inscription, cette inscription de la société avec un objet social, etc. Donc effectivement, chaque entreprise va dans une convention collective. Il y a aussi ce choix, effectivement un code d’activité qui peut être important et qui peut avoir des conséquences sur vos salariés.

 

Effectivement, en cas de convention collective, ils vont être employés avec des différences notables sur le coût même social bien sûr, sur le coût social de couverture, OK, on voit que c’est quand même un moment. C’est un moment très important pour les clients, la création, souvent quand c’est la première constitution. Donc tu l’as dit sur le projet financier.

 

Alors on modélise ça puis on les challenge un peu, on leur dit on pense que là, vous avez peut être identifié certains coûts. Nous aussi on a la chance d’avoir parfois des clients qui sont dans le même secteur, je pense, sur le bassin, tout ce qui va être restauration, hôtellerie saisonnier et compagnie. Et donc on peut aussi leur donner un uniforme de comparaison d’activités.

 

Donc on a une vision plus globale de certaines activités. Ok, super mais très intéressant. Est ce que tu voulais rajouter quelque chose ? Alors c’est un petit mot sur quelque chose qu’on entend souvent sur les créateurs qui viennent nous voir. Il y a une mode assez forte sur la SAS, sur le site, sur ce statut juridique spécifique parce qu’en effet, il a des.

 

Il a des qualités, mais on doit quand même assez souvent combattre un certain nombre d’idées reçues. Et on se rend compte que la SARL, même si ces statuts, le plus ancien finalement le plus historiquement le plus ancien en France, a encore beaucoup de vertus, notamment son coût social, mais pas que. Voilà Donc ce que je voudrais juste dire, c’est que bien sûr on a un avis, on a une information, etc.

 

Et il faut avoir l’esprit assez ouvert et rester à l’écoute des conseils qu’on peut donner.

 

Ok, merci beaucoup Gauthier pour cet échange très intéressant sur ce moment clé pour nos clients et pour les prospects qu’on rencontre. Est ce que tu veux dire un mot de la fin sur ce sujet ? Et bien je voudrais m’adresser aux créateurs qui ou aux futurs créateurs qui ont des projets en tête. Il existe des organismes publics d’accompagnement à la création qui peut être déjà une première porte d’entrée pour prendre de l’information et créer et s’informer justement sur cette dimension plus juridique et fiscal importante dans le cadre du projet.

 

Et puis qui n’hésite pas à pousser la porte de nos cabinets pour venir nous rencontrer et échanger, sur leurs projets et leurs perspectives.

 

Parfait ! Merci beaucoup Gauthier.

 

Merci Thomas

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